lundi 13 janvier 2014

ARTICLE de LIBERATION du 8 novembre 2013

Biographe de Sartre et commissaire générale de l’expo «Magiciens de la terre, 2014» au centre Georges Pompidou à Paris, Annie Cohen-Solal s’intéresse depuis une vingtaine d’années à l’histoire de l’art et des artistes aux Etats-Unis. Elle publie un ouvrage sur Mark Rothko, sans doute le peintre le plus influent de l’après-guerre et aujourd’hui le plus côté. Ce qui intéresse particulièrement cette intellectuelle, c’est l’histoire sociale de l’artiste aux Etats-Unis. Mark Rothko est son troisième livre sur ce thème après Un jour, ils auront des peintres et Leo Castelli et les siens(Gallimard, 2000 et 2009).
Pourquoi l’art moderne, dont Rothko est le représentant symbolique, n’arrive-t-il sur le devant de la scène, aux Etats-Unis, qu’au milieu des années 50 ?
Ma recherche tourne précisément autour de cette question : pourquoi les Etats-Unis ont-ils produit des artistes aussi magnifiques aussi tard ? D’un point de vue artistique, tout au long du XIXe siècle, ils vivent sous le modèle français, opprimant, écrasant. Pour des raisons politiques, éthiques et surtout religieuses, ce pays considère alors l’artiste comme un citoyen de second ordre. Les Etats-Unis sont un pays fondé par des hommes qui ont quitté l’Europe, ses monarchies, le poids, l’opulence de l’Eglise catholique pour «de bonnes raisons» et l’artiste y est vu comme le symbole de cet ancien monde, puisque, après tout, les rois et l’Eglise étaient les premiers mécènes. Le changement de statut intervient à la fin du XIXe siècle avec l’émergence d’une nouvelle classe sociale, ceux que l’on appelle lesrobber barons, les «barons voleurs». Ce sont les nouveaux industriels qui font très vite d’énormes fortunes, liées à la conquête de l’Ouest, dans la sidérurgie ou le transport ferroviaire. Pour asseoir leur respectabilité sociale sur le plan symbolique, ils achètent et collectionnent des œuvres d’art, puis créent des musées à partir de leurs collections.
Quelle est la spécificité de Mark Rothko ?
C’est un peintre engagé qui va vers l’art pour des motivations sociales et politiques plus qu’esthétiques. Il n’y a pas de tradition artistique dans sa famille, il n’a pas de talent particulier de dessinateur, il n’est jamais allé au musée avec ses parents et son éducation artistique est rudimentaire. En revanche, c’est un vrai intello. Il a eu une expérience extrêmement dure de migrant, repoussé de l’empire russe par les pogroms. Il se retrouve isolé dans la ville de Portland, dans l’Oregon, où son père s’est installé, vivant dans un ghetto de juifs russes au milieu de juifs allemands, plus riches, plus arrogants et mieux intégrés.
A Yale, il est aussi rejeté par les Wasp et les fraternités de l’université, antisémites, parce qu’il est juif et immigré. C’est après avoir abandonné Yale, en 1923, qu’il visite un atelier. Sa formation essentielle est le Talmud. Rothko est emblématique d’une trajectoire, de ce groupe de peintres juifs qui se confrontent à deux autres écoles. L’une, locale et régionaliste, avec un peintre comme Thomas Hart Benton qui est malgré tout le maître de Pollock, et celle des abstraits européens comme Kandinsky ou Mondrian. Les juifs immigrés deviennent ainsi des vecteurs de modernité à l’intérieur des Etats-Unis.
Rothko est il religieux ?
Rothko est un juif séculier, comme l’était déjà son père pharmacien, progressiste. Pourtant, c’est ce père qui l’inscrit, dès l’âge de 3 ans, dans une école talmudique. La démarche peut paraître paradoxale. Il s’agit selon moi d’un réflexe de repli archaïque. Après cette formation religieuse, Rothko part aux Etats-Unis retrouver son père, qui meurt six mois après son arrivée. Et, pendant un an, chaque jour, ce petit garçon - il a 11 ans - va au nom de la famille réciter le kaddisch, comme le veut la tradition.
Il n’a plus jamais remis les pieds dans une synagogue ensuite. Mais il reste un homme du Livre, totalement imprégné de cet univers religieux. Je vois cela dansThe Artist’s Reality, le livre qu’il écrit en 1940. Il y parle du statut de l’artiste. Il analyse l’histoire de l’art et des artistes et se demande pourquoi l’âge d’or a disparu. On y trouve un très beau chapitre sur la fonction sociale de l’artiste. Il y parle dutikkun olam, la réparation du monde, selon la tradition juive. Il se demande pourquoi l’artiste aux Etats-Unis, à cette époque, les années 40, n’a pas l’éclat, la reconnaissance, l’impact qu’il a eu à d’autres époques, comme au temps de la Renaissance florentine. Il pense que l’artiste a pour mission de réparer le monde. Qu’il s’agit de la mitsva [bonne action, ndlr] de l’artiste. Il est habité par son idée de mission, de fonction symbolique de l’art.
Il a fait du figuratif à la Hopper, du symbolisme, du surréalisme, avant de trouver sa voie. Quel a été le déclic ?
Les deux éléments qui seront déterminants pour l’affirmation de son esthétique ont été la rencontre avec Clyfford Still à San Francisco et la découverte de l’abstraction, puis la révélation d’une toile de Matisse, l’Atelier rouge, qu’il découvre peu après son acquisition par le MoMA en 1949.
Sa recherche ne doit surtout pas être réduite à une question de palette, avec une évolution vers des teintes de plus en plus sombres, notamment parce qu’il haïssait qu’on le réduise, comme le faisaient certains critiques au début, à un peintre décoratif. Il ne voulait pas que l’on voie simplement ses tableaux : il cherchait à créer une expérience totale chez celui qui les regarde. Il voulait déterminer jusque dans ses moindres détails le dialogue créé entre ses œuvres et le spectateur. Il aimait savoir comment elles seraient exposées dans les musées, comment était la salle, la lumière. Il était aussi précis dans ses exigences sur l’accrochage de ses toiles : leur hauteur par rapport au sol, la couleur des murs - estimant qu’un blanc trop blanc dénaturait ses tableaux. C’est particulièrement évident dans la chapelle de Houston, qui est sa plus grande œuvre, devenue un grand lieu de pèlerinage œcuménique et politique.
S’est-il inspiré des techniques des peintres de la Renaissance qui le fascinaient ?
Il adorait ces artistes, aussi bien Léonard de Vinci, Giotto que Michel-Ange, Piero della Francesca ou Fra Angelico. L’Italie était d’ailleurs le pays européen qu’il préférait avec la Grande-Bretagne. En lui coexistaient l’intellectuel, l’éducateur, mais aussi l’artisan qui combinait des techniques très anciennes et des découvertes très récentes. Ainsi, pour la chapelle de Houston, il prépare la couche de fond avec une peinture à l’œuf - a tempera -, une technique qui était celle de Piero della Francesca, puis il continue avec des couches fines ce qui donne des couleurs très douces et très lumineuses, avec une transparence intrinsèque. C’est un effet très particulier qu’on ne peut pas atteindre avec une peinture à l’huile. Mais, en même temps, il mêle ces couleurs avec de l’acrylique, ce qui donne à ses œuvres une luminosité très particulière, comme venant de la toile elle-même, presque phosphorescente, qui accroche la rétine. Le spectateur ne peut s’arracher de la toile.
Comment arrive le succès ?
Il n’a pas vraiment gagné sa vie avant de rencontrer Sidney Janis, qui était le plus grand marchand de l’époque. Avant, il vivait misérablement. A la fin des années 50, alors qu’il est quinquagénaire, il commence vraiment à exploser. Dès lors, les choses vont très vite. Il commence à s’inscrire dans le monde des galeries, des musées, des grandes expositions. Des commandes arrivent. Si l’artiste est l’acteur manifeste du monde de l’art, pour émerger, il doit être entouré d’autres acteurs«dynamiques» : l es critiques, les commissaires d’exposition, les conservateurs et les directeurs de musées, les collectionneurs… Tous ceux qu’il appelait les parasites - ce qui ne l’empêchait pas d’avoir des relations très étroites avec certains d’entre eux. Il est alors un peintre reconnu, qui vend bien ses toiles, que l’on vient chercher pour réaliser des fresques dans le restaurant de luxe du gratte-ciel Seagram de Philip Johnson, à New York. D’où les dures critiques de ses amis du début, comme Clyfford Still. Ce succès est en même temps assez éphémère car, avec le marchand et galeriste Leo Castelli, qui arrive sur le devant de la scène artistique en 1958, une nouvelle génération - celle des post-dada avec Jasper Johns, Robert Rauschenberg, Roy Lichtenstein, puis Andy Warhol - fait passer au second plan ces expressionnistes abstraits - dont Rothko - qu’ils détestent.
Aujourd’hui, Rothko est le peintre abstrait le plus coté. Pourquoi ?
Certains de ses tableaux ont été vendus à 80 millions de dollars [59,3 millions d’euros], plus que Jackson Pollock. En mai 2012, Orange, Red, Yellow (1961) a été ainsi adjugé à près de 87 millions de dollars. Mais récemment encore, ils étaient beaucoup moins chers. Quand ses deux enfants, après quatorze ans de procédure judiciaire, ont pu finalement récupérer les 798 œuvres indûment captées après le suicide de l’artiste en 1970 par son marchand, la nouvelle Fondation Rothko a proposé ses œuvres à de nombreux musées européens pour des sommes relativement modiques. Sans aucun succès en France, où il n’y a en tout et pour tout, dans les collections publiques, que deux toiles de Rothko au centre Pompidou.
Il est de retour dans son pays d’origine, la Lettonie. Comment cela s’est-il fait ?
Un centre Rothko a été inauguré en avril à Daugavpils - le nom letton de Dvinsk, sa ville de naissance, au sud d’une Lettonie indépendante et membre de l’Union européenne. C’est, après la National Gallery de Washington, la Tate Gallery de Londres et la chapelle Rothko à Houston, le quatrième espace à présenter au public une collection permanente substantielle des œuvres du peintre. Cela est d’autant plus extraordinaire que, dans cette république balte, où 90% de la population juive a été exterminée par les Einsatzgruppen nazis, il n’y avait pas le moindre livre sur ce peintre durant toutes les années soviétiques. Ses enfants sont venus et ont prêté des œuvres d’une valeur de près de 500 millions de dollars [371 millions d’euros],dans une logique qui est celle du tikkun olam, «la réparation du monde» qui fut au cœur de la quête de leur père. Dessin Yann legendre
Recueilli par Marc Semo et François Sergent

Un petit tableau de Renoir soi-disant acheté 7 dollars sur un marché aux puces, mais dont les circonstances d’acquisition restent confuses, a été restitué par la justice américaine au musée des Arts de Baltimore d’où il avait été volé il y a soixante-deux ans. Une cour fédérale de Virginie a jugé vendredi que les Bords de Seine, une petite huile (14 cm x 23 cm) peinte par Renoir vers 1879, appartenait bien au musée de Baltimore, qui affirmait en avoir été dépossédé lors d’une exposition sur la peinture française en 1951.
«Le musée des Arts de Baltimore est heureux d’apprendre que la cour fédérale de l’est de la Virginie a reconnu que les Bords de Seine, un Renoir qui lui avait été volé, appartenait bien au musée», s’est réjoui l’établissement, qui organisera une cérémonie en mars pour célébrer le réaccrochage de la toile. Il a fallu une enquête du FBI pour comprendre comment cette toile, estimée par la justice à 22 000 dollars (16 000 euros), a pu se retrouver mise aux enchères en 2012 par une monitrice d’auto-école, Martha Fuqua.
L’affaire remonte, selon elle, à 2009 : Martha Fuqua prétend avoir acheté un lot sur un marché aux puces en Virginie, près de Washington, très intéressée par une vache en plastique et le cadre du tableau, qu’elle fourre dans un sac en plastique. Trois ans plus tard, en 2012, elle décide de vendre la toile et contacte la maison d’enchères The Potomack Company, en racontant l’épisode du marché aux puces. «Sa mère était là, et a vu le mot Renoir sur le tableau et dit qu’il valait peut-être mieux amener ce tableau chez quelqu’un qui s’y connaissait», disait à l’époque à l’AFP Anne Norton Craner, de la maison d’enchères.
La maison organise la vente en septembre 2012, mais le musée des Arts de Baltimore en entend parler et revendique la propriété du tableau. La vente est suspendue, la toile mise sous séquestre par le FBI, et un procureur fédéral saisit la justice en mars 2013 pour déterminer son propriétaire. En cherchant dans ses archives, le musée réussit à prouver que le tableau lui a été prêté en 1937 par l’épouse de l’acquéreur, un avocat collectionneur qui avait acheté l’œuvre à Paris en 1926. A sa mort en 1951, le tableau est légué au musée.
La même année, le tableau est volé lors d’une exposition, a prouvé le musée en retrouvant la plainte de police de l’époque et la déclaration faite auprès de son assureur. Les documents de justice, consultés par l’AFP, montrent que Martha Fuqua, baptisée dans les médias américains comme la «Renoir Girl», a assuré aux enquêteurs qu’elle ignorait que l’œuvre avait été volée.
Mais son propre frère Matt a une tout autre version de l’affaire. Il accuse sa sœur d’avoir menti sur l’histoire du marché aux puces. Selon sa déposition, consultée par le Washington Post, le tableau a été découvert en faisant du tri chez leur mère en 2011, deux ans après l’achat supposé aux puces. Matt affirme avoir tenté en vain de convaincre Martha de rendre la toile, dont elle espérait tirer entre 75 000 et 100 000 dollars, selon les estimations de l’hôtel des ventes.
AFP

samedi 31 août 2013

Pippo Casellati, spatialiste et re-évolutionaire

PIPPO CASELLATI (Pietro Casellati) est né en 1932 à Venise, où il vit toujours.

De 1954 à 1959 il fréquenta l'école de Bruno Saetti à l'Accademie des Beaux-Arts de Venise, où il sera diplômé avant d'aller à Paris pour suivre les leçons de l'école italienne d'Art, se spécialisant en techniques musicales et le dessin.

Il est considéré comme un des Spazialistes, du fait d'avoir reçu le soutien de leur fondateur Lucio Fontana, qui suivra souvent ses expositions. 

Casellati exposent déjà beaucoup, localement et nationalement.

Grand amoureux d'antiquité, il développe cette passion, se faisant connaître comme grand collectionneur d'Art. 


Petit à petit, il se retire de la scène et refuse d'exposer, destabilisant les collectionneurs et les critiques, mais il ne cesse jamais de produire.






A l'occasion de le IVème Biennale dell’Incisione Italiana (1960) promue par la Fondation Bevilacqua La Masa, il participa hors concours. 


En novembre 2012 il accepta de   montrer de nouveau son oeuvre et surtout ses dernièes productions grâce     à la volonté de Karine Trotel (Venezia) de donner au public la possibilité de  connaître cette oeuvre de qualité. 


Les oeuvres de Casellati sonti dans de nombreuses collections à Venise, Udine, Padoue, Milan, Turin et à Paris. Parmi ceux qui ont écrit sur son oeuvre: Gastone Breddo, Rinaldo Burattin, Domenico Cladoresi, Arturo Manzano, Berto Morucchio, A. Lepore e Giorgio Kaisserlian. 



lundi 15 juillet 2013

PIPPO CASELLATI, artista spazialista e "re-évolutionnaire"



PIPPO CASELLATI (Pietro Casellati) nacque nel 1932 a Venezia, dove tuttora vive. Dal 1954 al 1959 frequentò la scuola di Bruno Saetti presso l’Accademia di Belle Arti di Venezia, luogo in cui conseguì il diploma prima di recarsi a Parigi per seguire le lezioni della scuola Italiana d’Arte, specializzandosi in tecniche musive e disegno.


 








Si inserì molto presto tra gli Spazialisti di seconda generazione, sostenuti dal fondatore Lucio Fontana, che seguì spesso in prima persona le esposizioni comunali, trivenete e nazionali di Casellati stesso, acquistando personalmente alcune sue opere.


 
In occasione della IV Biennale dell’Incisione Italiana (1960) promossa dalla  Fondazione Bevilacqua La Masa, partecipò fuori concorso con quella che venne definita da Nonveiller, nell’atto di porre accento sulle opere che più si distaccavano dalla tradizione, pittura gestuale con figurazione vicina a certo informalismo lombardo di valenza esistenziale. 

  



Grande amante dell’antichità, sviluppò la passione del collezionismo, facendosi conoscere come prestigioso antiquario e collezionista d’Arte durante numerose esposizioni. Ritirandosi gradualmente dalle scene, smise di esporre i risultati dei propri studi nonostante il disappunto di collezionisti e critici, alla continua ricerca di una nuova apertura.





Nel Novembre del 2012 accettò di riportare alla luce le proprie opere, grazie alla cura personale di Karine Trotel (Venezia), donando nuovamente al pubblico l’occasione di poterne apprezzare valore e qualità. Le opere di Casellati si trovano in numerose collezioni presso Venezia, Udine, Padova, Milano, Torino, e Parigi. Hanno scritto sulle sue opere, tra gli altri: Gastone Breddo, Rinaldo Burattin, Domenico Cladoresi, Arturo Manzano, Berto Morucchio, A. Lepore e Giorgio Kaisserlian. 

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For an ethical posture verses the artistic imposture


R E – E V O L U T I O N

V  E  N  E  Z  I  A 




(For an ethical posture verses the artistic imposture)



Re-évolution Venezia was born, 5 years ago, by the initiative of Karine Trotel, journalist and in response to the speculative drifting in which Art fits now on and more precisely contemporary Art.

Her observation, 8 years ago, had already established that the greed for glory and money invaded the world of Art to such a point that it became, the priority and main motivation of a vast majority of those who claim to be and call themselves "artists" therefore they find and have a good idea, know how to express it and then sell it to the richest and since they are recognized as objects of financial, media and indecent speculations... and this, to the detriment of any artistic approach which seeks to produce a single and unique work, both the result and source of an important plastic intellectual and emotional journey, as much as for the one who brings it into the world than for the world who welcomes it.

It is therefore, very difficult, even for initiated spirit to discern the work of Art from the marketing development which manages to persuade that since the object can get to speak about itself, and creating the media surprise or the novelty effect to “the public" and quite coherently, the investors' financial bid (*), it is then a work of Art.

(*) in parentheses, investors who, once, feel making authority as " collectors of Art ", entering into this great family, to clear themselves even from all that they already cleared...

Marcel Duchamp must be turning over in his grave!...
...not to have measured the impact of his initiative, when in 1913, to cause the bourgeois authority and the established order to introduced in museums his “ready-made” - in other words "found objects”, “ready-made objects " - devoid of any artistic approach, as describing them as works of Art because they exhibit them in a museum. Of course, using this device, he demonstrated his genius to treat harshly the bourgeois authority, and also to break the standards and codes, as well as to disrupt the Academicism. But he demonstrated so well that rigid bourgeoisie, which he provoked then, lives in the artifice and the result obtained the best expression of its bourgeois values: appearances, glory and easy money, and took it literally ...

Hundred years after the first “ready-made”, it is indeed the same bourgeoisie which supported and still supports so many imitators that the transgression of all kinds became the standard... but a transgression of pure race, without spirit and without any approach, without a frame and with no limit , empty, with no other goal than to get itself spoked about and, there is here a need to note well, that it is far from the genius and spirit of Duchamp...

Far from wanting to dwell any further on this evolution - this imposture heavy enough that history of Art has taken spontaneously, which today designates the name of the "contemporary Art", and which everyone went along with because it is also the story of today's world -, Re-évolution Venezia offers to enrich it by showing that, if " contemporary Art " means above all this evolution, there is a second parallel evolution, a  “re-évolution” which was realized and affirmed in response to the first one, and which highly desires to stay humble as much as the first evolution who wants to be in the limelight ; a re-évolution led by artists, looking for discretion, as independent and honest, including the deep personal and human journey resulting from a vision inspired by much more deep and important motors that success and money, seeking to deliver worldwide a powerful and unique work. And as soon as they meet success and fame, they eagerly seek to protect themselves by avoiding any escalation through media coverage, even if it means for them to withdraw from the world of the Art definitively.

These artists, humbly and simply aware of the priorities of Art and of their human mission, are more and more numerous ; they all defend a real, true position, a posture for an ethic of Art.

It is in Venice, in in the context of the recent Biennials that we mostly met them, coming from all around the world but still having the same attitude: we could observe their difficulties to show themselves rather than to show their works and their closure despite the popularity and recognition which they were the subject, to isolate themselves from this world distorted by greed, they are more willingly to discover and learn about each other, organizing their re-évolution of contemporary Art, with humility and firmness.

It is about these artists and especially their story, about their journeys, about their re-évolution which we want to be their spokesmen through Re-évolution Venezia, by respecting the discretion that they wish to keep and by seeking for the more accurate and best way to put them by anyway in contact with the true public of art lovers, simple lovers of art or customers and collectors, who would not be deprived of the richness which these artists give to the world, whether it is to admire it or to acquire it.

Re-évolution Venezia will always seek to present each artist in the environment which is most in agreement with ones' desire to meet the public and in the respect of its approach, to offer to the public the most possible closeness with the artist's work.

Re-évolution Venezia having been born in Venice, each artist's first exhibition will always be held in Venice, before moving in another city and/or in another country.

By multiplying the places of exhibitions chosen in agreement with the artist, Re-évolution Venezia seeks to offer to the artist's work the opportunity to be exposed to the eyes of audiences, to different sensitivities, to different cultures, to various expectations, to various knowledge, etc. this because they will recognize it as a work of art by its artistic, plastic, technical, emotional qualities, etc., therefore will consider it as unique and suitable, and will seek to appropriate it, and which in turn will also be enriching by their interpretation of a subjective, personal and therefore human value....

Who so ever looks at a work of art, whom recognized it as such at first look, also operates in a personal, deep and human journey, by what it sending out thereof, which varies according to one's culture, to one's level of knowledge, one's sensibility, one's expectations... and which completes that of the artist ... and it is this this journey that begins with the look at the work that gives exactly the work of Art, its main value ..... the human enrichment... well before its value of investment or the artist's notoriety.

Therefore let us cultivate these diverse journeys with all the distinction and delicacy they require...




lundi 13 mai 2013

Per una correttezza etica di fronte all’impostura artistica




R E – E V O L U T I O N

V  E  N  E  Z  I  A 


Per una correttezza etica di fronte all’impostura artistica




Re-évolution Venezia è nata, 5 anni fa, in reazione alla deriva speculativa all’interno della quale s’iscrive ormai l’Arte, e più precisamente l’Arte contemporanea, per iniziativa di Karine Trotel, giornalista.

L’avidità di gloria e denaro sta invadendo l’universo artistico al punto da divenire la motivazione prioritaria e principale di una grande maggioranza: coloro che per aver trovato ed avuto una buona idea, aver saputo come esprimerla e venderla al pubblico più abbiente, ed essendo stati perciò riconosciuti come oggetto di speculazioni finanziarie, pertanto mediatiche, pretendono di essere ed essere definiti “artisti”. Questo a discapito di tutto il creare Arte che cerca invece di produrre un’opera unica, fruita e fonte di un percorso plastico, intellettuale ed emozionale importante, sia per il creatore che per l’osservatore.

È, molto difficile anche per lo spirito distinguere l’opera d’arte dall’elaborazione marketing in grado di convincere. Dal momento in cui l’oggetto fa parlare di sé, crea sorpresa mediatica, riscuote cioè un effetto sul “grande pubblico” e il rincaro finanziario degli investitori (*).
(*) tra parentesi, investitori che, di colpo, sentono di avere autorità come “collezionisti d’Arte”, e si apprestano ad entrare in questa grande famiglia, discolpandosi di tutto quel che già è stato giustificato …

Marcel Duchamp si starà rivoltando nella tomba !

Per non aver misurato la portata del proprio passo, quando nel 1913, per provocare l’autorità borghese e l’ordine stabilito, introdusse i suoi ready-made all’interno dei musei – altrimenti detti come “objecs trouvés”, “oggetti preconfezionati” – spogliati da tutto il percorso artistico, qualificati come opera d’Arte soltanto perché esposti in un museo. Certo, ricorrendo a quest’artificio, dimostrò il proprio genio nel maltrattare l’autorità borghese, nel trasgredire norme e codici, oltre che valicare l’Accademismo.

Ma dimostrerà così bene che la rigida borghesia, che aveva provocato allora, vive nell’artificio e l’effetto ottenuto sarà la migliore espressione dei suoi borghesi valori : apparenza, gloria e denaro facile, presi alla lettera.

Cento anni dopo i primi ready-made, è infatti la stessa borghesia a sostenere ed aver sostenuto ancora i tanti imitatori con i quali la trasgressione è in tutti i sensi divenuta norma… ma una trasgressione giocata al rilancio, senza spirito e senza storia, senza contesto e senza limite, vuota, senza altro che non sia il far parlare di sé e, si noti, ben lontana dal genio e dallo spirito di Duchamp…

Lontano dal volersi soffermare su quest’evoluzione, che ha spontaneamente avuto corso nella storia dell’arte – oggi denominata “Arte Contemporanea” – affiancando gli avvenimenti in ogni ambito, tanto da divenire anche la storia del Mondo attuale, Re-évolution Venezia propone di arricchirla, dimostrando che, se “l’Arte Contemporanea” segna prima di tutto quest’evoluzione, ne esiste una seconda, parallela, una ri-evoluzione che si è affermata in reazione alla prima, e che si attiene a rimanere umile mentre la precedente rimane sotto ai riflettori; una ri-evoluzione guidata da alcuni Artisti, alla ricerca di discrezione, indipendenti ed integri, che sono stati  condotti da percorsi personali profondi ed umani, ad una visione ispirata da motori ben più intimi ed importanti, cercando di donare al mondo un’opera potente ed unica, e per questo nel momento in cui sentono d’aver raggiunto successo e la notorietà, cercano di proteggersi evitando di giocare d’azzardo attraverso i media, disposti anche al ritiro definitivo dal mondo dell’Arte.

Questi Artisti sono sempre più numerosi e difendono tutti una posizione, una correttezza ed un’etica dell’Arte.
Si sono resi spesso manifesti a Venezia, nel contesto delle ultime biennali, proprio perché provenienti da tutto il mondo ma sempre caratterizzati dalla stessa attitudine: notevoli difficoltà nel mostrare loro stessi invece delle loro opere, e ferma chiusura con la quale isolarsi da un mondo falsato dall’avidità, malgrado le lodi ed il riconoscimento di cui erano stati fatti oggetto, cercando più volentieri di scoprire gli uni gli altri, organizzando la loro ri-evoluzione dell’”Arte Contemporanea”, con umiltà e fermezza.

È di questi artisti e soprattutto della loro storia, dei loro percorsi, della loro rivoluzione, che Re-évolution Venezia desidera essere portavoce, rispettando la discrezione che cercano di conservare e inseguendo il modo migliore di metterli tutti in contatto con il vero pubblico di amatori, semplici amanti dell’Arte, che non verrebbero in tal modo privati della ricchezza che questi artisti trasmettono al mondo, soltanto per ammirarla o per acquistarla.

Re-évolution Venezia si cimenterà dunque nel presentare sempre ciascun artista nell’ambiente più congeniale al suo desiderio d’incontrare il pubblico e nel rispetto della decisione del medesimo, al fine di offrire al pubblico stesso la miglior vicinanza possibile all’opera esposta.

Essendo Re-évolution Venezia nata a Venezia, la prima mostra di ciascun artista avrà sempre luogo a Venezia, prima d’essere presentata in un’altra città.

Moltiplicando i luoghi d’esposizione, scelti in accordo con l’artista, Re-évolution Venezia cerca di offrire all’opera la possibilità d’essere esposta al cospetto di diversi tipi di pubblico, diverse sensibilità, diverse culture, diverse aspettative, diverse conoscenze, etc. che riconoscendola come opera d’arte per le sue qualità artistiche, plastiche, tecniche, emozionali, la considereranno come unica e quindi pulita e cercheranno di appropriarsene, arricchendosi a loro volta, attraverso  la loro stessa interpretazione, di un valore soggettivo, personale e quindi umano…

Colui che osserva un’opera d’Arte, avendola riconosciuta come tale sin dal principio, opera lui stesso un percorso personale, profondo ed umano, grazie a ciò che essa stessa gli trasmette, variabile a seconda della sua cultura, del suo livello di conoscenza, della sua sensibilità, delle sue aspettative,  ed è questo percorso che comincia dallo sguardo sull’opera donando all’opera stessa il suo valore principale: l’arricchimento umano, ben prima del valore economico o della notorietà dell’artista.

Coltiviamo dunque questi diversi percorsi con tutta la distinzione e l’acume che essi stessi esigono.